Conseils

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Vous êtes à la recherche d’un bouvier australien. Cette race vous a séduits, par son look, son caractère, ou pour l’utilisation que vous voulez en faire.

Le seul but est de vous aider à trouver le compagnon idéal, celui qui correspondra à vos attentes, afin que vous ne soyez pas déçus.

Voici quelques questions auxquelles tout éleveur digne de ce nom doit être capable de vous répondre, questions que vous devriez poser pour mettre toutes les chances de votre côté, pour acquérir un chiot le plus sain possible et bien dans ses pattes.

1/Qui sont les parents et quels sont les dépistages de santé qui ont été faits sur eux ?

Voici une liste non exhaustive mais importante de tares, classées en deux catégories selon leur moyen de dépistage :

*Par examen clinique :

a/ la dysplasie des hanches et des coudes : il s’agit de radios effectuées sous anesthésie générale dont l’examen dira le stade de dysplasie de l’adulte. Ces stades sont, en France A, B, C, D, E, de l’indemne au plus atteint. La dysplasie lorsqu’elle est importante peut avoir des conséquences sur la mobilité du chien. D’autres systèmes de mesure et interprétations existent dans les pays étrangers, mais, en France et dans notre race, il est recommandé de ne marier un C qu’avec un A, un B avec un B ou un A, la reproduction des D et E n’étant pas conseillée. La dysplasie n’est pas que génétique, mais cela donne néanmoins une indication

b/ dépistage du DISH , hyperostose squelettique idiopathique diffuse : Sans entrer dans les détails, c’est une maladie qui affecte la colonne vertébrale et qui est détectable par radio sans anesthésie générale. On ne connait pas encore le mode exact de transmission de cette maladie qui peut apparaître vers 3 ans, mais un chien atteint ne devrait pas reproduire.

c/ dépistage des tares oculaires chez un vétérinaire ophtalmologiste

*Par dépistage génétique

Nous avons la chance d’avoir à notre disposition une batterie de tests qui permettent de dépister certaines maladies et donc qui sont nécessaires aux éleveurs pour faire des mariages raisonnés et raisonnables afin d’être sûr de ne mettre au monde que des chiens qui ne seront pas atteints

Ces dépistages sont les suivants :

a/ APR prcd : atrophie progressive de la rétine . Un chien atteint est ou devient aveugle

b/ APR rcd4 : atrophie progressive de la rétine, forme tardive . Un chien atteint deviendra aveugle

c/ PLL : luxation du cristallin. Maladie oculaire se traduisant par un risque accru de déplacement du cristallin, conduisant à un glaucome qui entraîne alors douleur chronique et perte visuelle.

d/ DM : myélopathie dégénérative . Maladie qui consiste en une dégénérescence progressive de la moëlle épinière. Cette atteinte nerveuse entraîne la parésie puis la paralysie.

e/ NCL  céroide-lipofuscinose neuronale, adult et onset : maladie neurologique qui induit des troubles du comportement

La liste ci-dessus est loin d’être exhaustive mais permet déjà une bonne indication sur les géniteurs.

2/Demandez à l’éleveur de voir les parents, du moins la mère car l’étalon n’est pas forcément sur l’élevage. La meilleure façon de se faire une idée est d’aller rendre visite à l’éleveur, et si possible avant la naissance de la portée. Vous aurez une idée précise de la façon dont les chiens vivent au quotidien . Je ne me permettrai pas de dire qu’il y a de bons ou de mauvais moyens d’élevage, mais il y en a certainement qui vous conviendront mieux que d’autres.

De la même façon, le courant doit aussi passer entre l’éleveur et l’éventuel acquéreur. Etre éleveur, ce n’est pas seulement  mettre au monde des chiots, en meilleure santé possible. Son rôle ne s’arrête pas lorsque vous aurez franchi son portail, votre chiot dans les bras. A mon sens, il est de son devoir de vous accompagner le plus loin possible dans votre vie avec ce chiot qui va faire partie intégrante de votre famille. Alors, si le courant ne passe pas, c’est compliqué…

3/ Quelles sont les conditions de vie du chiot sur l’élevage

Outre tous ces dépistages de santé, il est très important que, pendant les deux mois que votre chiot va passer à l’élevage, il soit stimulé, sociabilisé, au contact du plus de situations diverses et variées. A vous de vous en assurer. C’est essentiel pour avoir un chien bien dans ses pattes. De même, la présence de la mère avec ses chiots est primordiale. Outre son rôle de mère nourricière, elle a réellement un rôle éducatif pour leur apprendre tous les codes qui leur permettront de communiquer avec leurs congénères, avec les humains aussi en leur apprenant en particulier l’inhibition de la morsure.

4/ La surdité

Enfin, le bouvier australien est une race sujette à la surdité .Les chiots bouviers australiens naissent entièrement blancs, sauf au niveau des coquards. Sans entrer dans les détails, l’origine de la surdité a certainement une part de génétique mais le ou les gênes, malgré les recherches n’ont pas encore été identifiés. Cette surdité est présente dans bien d’autres races.

Ce dépistage doit donc se faire sur le chiot lui-même, puisque bien entendu, hors de question de mettre à la reproduction un chien sourd. Le seul test fiable est le PEA, qui peut se faire à partir de 7 semaines de vie, sous anesthésie le plus souvent gazeuse. C’est un examen très pointu qui n’est fait que dans les écoles vétérinaires (pas toutes) et dans des cliniques vétérinaires spécialisées.

Il faut donc s’assurer que l’éleveur fera bien ce test, ce qui n’est pas toujours simple à réaliser, mais primordial.

Et bien évidemment demandez si le chiot sera bien identifié, primo vacciné, vermifugé et vendu avec un certificat vétérinaire de bonne santé.

Il est bien évident que tous ces dépistages ont un coût,  comme la façon de s’occuper pendant deux mois de votre futur chiot.

Mais si rien de tout cela n’est fait, vous prenez un risque, et  vous payez très cher alors que le travail de l’éleveur ne le mérite alors pas.

Les éleveurs sont là pour vous aider, pour vous renseigner sur ce choix d’un compagnon qui va vous accompagner pendant de nombreuses années, quel que soit ce que vous souhaitez faire avec lui. N’hésitez pas à poser toutes ces questions, à voir les tests, c’est votre droit et je dirai presque votre devoir d’en prendre connaissance.

Dernier point, demandez à voir le pédigree des parents, vérifiez qu’ils sont bien inscrits au LOF (Livre des origines français), et assurez-vous que la portée sera bien inscrite et déclarée au LOF. De la même façon, un éleveur doit être capable de vous expliquer le fonctionnement de base de nos instances canines.

En effet, vous pouvez retrouver une partie de tous ces renseignements sur le site de la SCC et en particulier le LOF Select. Avec le nom exact et la race du chien, vous aurez d’ores et déjà le pédigree et une grande partie des tests de santé réalisés sur ce chien. https://www.centrale-canine.fr/lofselect